vendredi 2 janvier 2009

See you later, alligator!

Pour marquer le dernier jour de l'année, un tour dans les Everglades s'imposait, d'autant qu'Herbert et Helga ont passé dans cette région en venant, mais ne s'y sont pas arrêtés. Mais Helga craignant autant les moustiques que les alligators, elle a préféré s'adonner à une journée de lecture et de bronzette et je pars donc avec Herbert (Alain a déjà fait cette excursion avec moi il y a 2 ans). Il existe 2 types de bateaux à hélices à fond plat pour découvrir les Everglades: les grands emmènent une trentaine de personnes, les petits 6 au maximum; ils ont aussi l'avantage de pouvoir se faufiler dans les passages les plus étroits de la mangrove. Les protège-oreilles sont indispensables, vu que le moteur est hors de l'eau, protégé par une simple grille. Ces excursions sont évidemment l'attraction touristique de la région et nous avons eu la prudence de réserver la veille. Bien m'en a pris, car il y a une file de 20 personnes qui attendent leur tour et qui devront patienter 2-3 heures.La billetterie comporte l'inévitable boutique de souvenirs: sempiternels T-shirts "Florida" ou "Everglades", coquillages, posters, tasses imprimées, et bien sûr des têtes et des pattes d'alligators. Le tour est un peu décevant, même si le paysage vaut le déplacement: un seul alligator veut bien montrer le bout de son museau et il n'y a quasi pas d'oiseaux. Il semble que le dernier ouragan ait fait beaucoup de dégâts dans les Everglades et les vents violents ont détruit la plupart des nids. Il faudra plusieurs années pour que la diversité et le nombre d'oiseaux reviennent à la normale.
Je propose à Herbert de pousser un peu plus loin en direction de Miami car lors de notre dernier séjour en Floride, nous avions découvert une ancienne route, parallèle à l'autoroute, dont le trajet avait été classé réserve naturelle. Peut-être aurions-nous là plus de chance de voir des animaux, mais encore faut-il la trouver! Nous arrivons en territoire rétrocédé aux Indiens Mikokoolie et nous arrêtons dans une boutique pour demander où est cette fameuse route: le jeune homme auquel nous nous adressons vit dans la région depuis sa naissance et s'il est déjà allé à Miami (à une soixantaine de km), il n'est jamais allé au-delà du village dans l'autre direction. Ce n'est pas la première fois que nous constatons la quasi totale absence de curiosité des Américains pour leur région, leur faune et leur flore. Ils connaissent le trajet de leur domicile à leur travail ou aux magasins (éventuellement à l'église) et basta! Nous finissons par trouver des touristes qui ont une carte détaillée et nous disent que l'ancienne route n'est indiquée que par un tout petit panneau "loop road" que l'on peut facilement manquer. Après quelques miles, nous finissons enfin par le trouver. Et là, c'est magique! On peut s'arrêter pratiquement n'importe où et voir des ibis, des marabouts, des milans, des vautours et bien sûr les fameux alligators...



Celui-là est un bel adulte de plus de deux mètre qui se repose (ou guette son dessert?) à 1m 50 à peine de la route et donc de nos mollets!

Les grands ibis sont très craintifs: ils n'ont pas peur des voitures, mais dès qu'on arrête le moteur, ils s'envolent... Pour pouvoir les photographier, nous avons donc laissé la voiture et très lentement parcouru une centaine de mètres à pied, en nous faisant aussi petits et discrets que possible. Deux secondes plus tard, ils avaient disparu: le "clic" de l'appareil photo a suffi à les faire fuir...

Le réveillon a été plus que paisible: Après nous être régalés de crevettes géantes grillées au barbecue, accompagnées d'une rafraîchissante salade mêlée et d'un bon vin, nous avons regardé l'heure: 21 heures seulement et tout le monde bâillait à se décrocher la mâchoire... Bref, je ne sais pas si c'est le climat ou l'âge, mais tout le monde était crevé et s'est couché à 22 heures (sauf moi, comme d'habitude)! Le champagne a donc attendu au frais jusqu'au lendemain...


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