lundi 29 décembre 2008

Se lever avant l'aube? Oui, ça arrive!

Hier, comme tous les samedis, nous sommes allés au "farmers' market": thon et crevettes fraîchement pêchés, tomates, courgettes, tangerines et bagels (un petit pain typiquement new-yorkais, nature, aux oignons ou aux raisins, nettement meilleur que le pain local, qui évoque davantage l'éponge que la baguette croustillante!). Il y a toujours du spectacle au marché. Cette fois, une voiture bricolée très originale, qui roule vraiment et a d'ailleurs parcouru plus de 34'000 miles (1 mile = 1,6 km) depuis sa construction en 2006, ce qui est davantage que toutes les voitures ici (les gens en changent chaque année, si ce n'est pas plus souvent...)
Et aussi 2 chiens, de toute évidence assez contents d'être les vedettes du jour, installés dans une voiture miniature. Ces Américains, vraiment, ils ont de l'imagination!
Hier soir, les réveils ont été mis à 4 h du matin pour Alain, Herbert et moi (Helga veut faire la grasse matinée)... L'île de Sanibel, à environ 40 minutes en voiture, est réputée pour ses coquillages. Et vu le nombre d'amateurs, il est recommandé d'y aller à l'aube. Nous arrivons donc sur la plus grande plage de l'île à 5 h1/2, et il fait encore nuit noire. A 6 heures, deux pêcheurs matinaux apparaissent: ils nous disent que le soleil ne se lèvera pas avant 7 h! Nous retournons donc tous les trois à la voiture; Alain et Herbert s'installent devant en utilisant leur pull comme oreiller pendant que je me glisse dans le hayon, la meilleure place (hé hé): je peux me coucher, un peu pliée mais c'est pas mal et il y a la couverture de Joy - qui sent un peu le chien mouillé, mais je ne suis pas délicate - pour me tenir chaud car il fait 15 degrés au petit matin. On a tous dormi comme des loirs plus d'une heure! A la plage, des dizaines de personnes écument déjà le sable, toutefois assez loin d'où nous sommes: nous avons donc la chance de trouver de nombreux coquillages et de voir un lever de soleil somptueux.


Au retour, je vais frapper chez Barbara, qui vit ici depuis quelque 20 ans, pour qu'elle m'explique comment apprêter les bestioles. Elle ouvre des yeux ronds d'étonnement: elle n'a jamais cuisiné de fruits de mer "bruts". A part les crevettes, elle les achète pré-cuisinés ou les mange au restaurant... J'improvise donc: 3 minutes dans l'eau bouillante, on "dépiaute" et hop, un petit coup à la poêle avec du beurre à l'ail. Certains coquillages sont un rien caoutchouteux, mais le goût est délicieux! Et je ramènerai des coquillages que nous avons nous-mêmes ramassés et mangés, non pas ceux qu'on trouve dans les magasins de souvenirs. N'empêche, que des Américains qui vivent ici depuis des décennies ne soient jamais allés eux-mêmes à la pêche aux coquillages tous frais et n'aient pas la moindre idée de la manière dont on les prépare, ça me fait tomber les chaussettes... Comme dit ma belle-soeur Denise (gros bisous à elle et à Michel au passage): "ces Américains, y sont décidément pas comme nous"!

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