Notre séjour en Floride s'achève. Samedi soir, les valises sont prêtes, la dernière lessive faite, le pare-brise de la voiture rutile... Et dimanche nous prenons l'Interstate 75 en direction de Miami. Le vol est prévu pour 18 h 30, mais il a déjà une heure de retard. J'en profite pour aller voir Jill pour la remercier encore une fois en personne (c'est l'employée au service des bagages qui avait si gentiment décrotté et rassuré Joy à son arrivée de Zurich, où on avait oublié de la charger dans l'avion - cf début du blog)...Enfin, nous montons à bord de l'Airbus 340 Miami-Zurich, après nous être assurés que Joy est bien à bord. Mais une heure plus tard, le pilote annonce une panne du système électrique du train d'atterrissage; tout le monde redescend et reprend ses bagages. A 22 h 30, tous les passagers sont logés dans un hôtel proche de l'aéroport. Tous...sauf nous! Malgré des dizaines de téléphones, impossible de trouver une chambre dans un hôtel "pet-friendly" (qui accepte les animaux)! Va-t-on devoir bivouaquer dans l'aéroport avec 2 énormes valises, 2 bagages à main, 2 ordinateurs portables et l'immense cage de Joy?
Eh bien les anges existent et le nôtre est fidèle : c'est Jill! A minuit et demi, elle vient nous proposer de prendre Joy chez elle pour la nuit...
La cage est entreposée dans le bureau de Jill et Joy part, trônant fièrement sur le siège passager du pick-up truck de Jill. Nous allons pouvor passer la nuit (du moins ce qu'il en reste) à l'hôtel, mais devrons reprendre la chienne à 11 h 30 le lendemain pour nous envoler à 16 h 30.
La Floride est cependant bien déterminée à ne pas nous lâcher comme ça... A 15 h 30, on nous annonce que malheureusement notre vol est déjà complet vu l'annulation de la veille. Il faut revenir pour le check-in à 19 heures! Si vous voulez des infos sur l'aéroport de Miami et ses environs immédiats, vous ne trouverez pas de meilleurs guides que nous: nous connaissons tous les terminaux, les emplacements des ascenseurs et des WC, les boutiques, les restaurants, les kiosques à journaux, la couleur des sièges et des carrelages, les heures de grande affluence, les quelques mètres carrés d'herbe devant l'aéroport, le parking à ciel ouvert, le nom de toutes les compagnies de location de voiture dont les navettes passent par l'aéroport et le libellé en anglais et en espagnol de l'annonce par haut-parleur qui passe toutes les 5 minutes ("les emplacements de parking devant l'aéroport sont destinés uniquement au chargement et au déchargement des bagages. Pour des raisons de sécurité, tout véhicule sans conducteur sera immédiatement évacué")...On ne mourra pas idiots.
Fait chaud!
Et Joy a été vite repérée. C'est "Hi Joy" par ici, "Hello cutie, we'll miss you!" (salut mignonne, tu vas nous manquer!) par là, une vraie star qui sort son grand jeu de séductrice, frétillant du croupion avec frénésie et distribuant force léchouilles!
A 19 h enfin, c'est le check-in. Depuis quelques temps, les narcotrafiquants ont une nouvelle stratégie: cacher la drogue dans la cage ou les jouets des animaux, voire leur faire ingurgiter les boulettes de cocaïne. Joy subit donc un contrôle serré: un employé de la sécurité vide la cage et s'assure qu'elle ne comporte pas de double paroi, malaxe le coussin, pétrit longuement le raton-laveur et le canard en peluche, secoue les balles, puis enfile des gants et palpe la chienne du museau au bout de la queue (j'ai cru un instant qu'il allait lui faire un toucher rectal!). Elle frétille de ravissement sous ce qu'elle croit être d'affectueuses papouilles (c'est pas parce qu'il t'aime, bobette!)... On l'emmène pour l'embarquement, puis c'est notre tour d'aller faire la queue au contrôle de sécurité: petits flacons de démaquillant et de crème dans un sachet plastique, médicaments et brosse à dent dans un autre, ôter ceinture et chaussures, déposer dans un bac briquet, téléphone mobile, appareil photo, vestes et manteaux, déballer les ordinateurs, passer le portique de détection, se rechausser et tout ranger à nouveau dans le bagage à main: tout un boulot! Hélas, je n'ai apparemment pas une tête à transporter une substance illlégale et aucun bel homme en uniforme ne se décide à me palper, moi... c'est pas juste!
Pour compenser notre trop courte nuit et toute cette attente, le chef d'escale, avec qui, à force de séjourner dans le hall de l'aéroport, nous avons sympathisé, nous glisse d'un air complice qu'il nous a mis en classe business, mais chut...Nous voilà donc chouchoutés avec du champagne, un menu sublime et un très bon Bordeaux avant que nous nous installions confortablement pour la nuit: siège qui s'allonge jusqu'à quasi constituer un lit, oreiller et couverture douillets, menu à choix pour le petit-déjeuner, un luxe bien agréable et très apprécié!
A Zurich, le réveil est brutal: nous allons d'abord à la recherche de Joy et un employé nous glisse la cage à travers un portillon. Des parties de la cage sont cassées net, une roue a été arrachée, le ressort de la porte a sauté et il y a des morceaux de plastique coupants plein la cage... Nous vérifions immédiatement que Joy n'a pas été blessé ou ne s'est pas coupée, mais elle va bien. Elle est "seulement" très effrayée. Comment est-il possible que des chocs violents au point de briser une cage solide (avalisée par IATA, les normes les plus sévères en matière de transport animalier) aient pu se produire alors que la cage comportait partout des étiquettes spécifiant "LIVE ANIMAL, PLEASE HANDLE WITH CARE!". La seule explication plausible, c'est que la cage n'a pas été arrimée, qu'elle a brutalement glissé vers l'arrière au décollage et vers l'avant à l'atterrissage pour aller se fracasser contre les parois. Pauvre Titoune! Et dire que nous avions choisi SWISS pour que Joy soit transportée dans les meilleures conditions...
jeudi 5 février 2009
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